Quand on connait un vocabulaire, on comprend tout de suite mieux de quoi on parle et surtout, on sait d’avance ce qu’il faut ou ne faut pas faire.
Dans cet article, on va lister quelques termes qui, si vous tombez dessus, devraient vous faire ouvrir bien grand vos oreilles et être plutôt méfiant:
PBN (Private Blog Network) ou Réseau privé de site en Français.
Le PBN (pour l’écrire simplement) est un ensemble de sites web ayant le plus souvent le même propriétaire. En règle générale, le PBN va être utilisé par un référenceur qui doit positionner un site bien particulier qui demande sûrement un peu plus de travail. Les sites de ce réseau n’ont alors qu’un objectif: faire des liens vers le site principal.
Imaginons donc l’exemple suivant: vous débuter en référencement et ça vous passionne. Vous décidez de vous lancer et vous acheter le nom de domaine blog-referencement.fr pour y parler de vos débuts, de vos découvertes et de vos tests. Vous voulez donc que votre site soit vu, mais comme le SEO est une thématique plutôt concurrentielle, vous allez peut-être lancer un annuaire qui référencent les principaux blogs sur le référencement. On va dire annuaire-blog-seo.fr. Vous allez également avoir l’idée de créer un site sur les offres d’emploi dans le secteur du référencement. Vous allez donc créer votre 3ème site: job-seo.fr
Et vous voilà avec ce qu’on appelle un PBN… un réseau de site privé qui aideront votre premier site à monter dans les moteurs de recherche. Si vous prenez le temps de chouchouter vos sites, c’est un bon booster pour le référencement de votre site principal.
En revanche, attention… certains PBN se composent de centaines (même des milliers) de sites web. Comme c’est ingérable en terme de contenu pour la plupart des référenceurs solo, ces sites sont souvent des sites bâclés et sans réellement de contenu pertinent. Ils servent juste à augmenter artificiellement le nombre de liens vers un site provenant de domaines différents.
Où ça devient dangereux, c’est quand on vous propose (contre quelques euros) d’avoir des liens sur ce genre de sites. Google peut vite repérer ce genre de réseau si c’est mal fait. Le plus souvent, les différents sites sont tous sur le même hébergement. Une simple recherche sur l’ip d’un site va cafarder sur les autres… et les robots des moteurs de recherche sont loin d’être con. Attention donc.
Le Blast de liens
Le terme est un peu moins utilisé maintenant, mais vous pourriez encore tombé sur certaines offres sur des sites comme Fiverr, 5euros.com, etc… Mais un blast c’est quoi ?
En gros, c’est une prestation de netlinking sur de la masse. Un type avec un super logiciel va récupérer pleins de spots (souvent des commentaires à faire sur des sites) et va vous proposer de vous faire 10 000 liens d’un seul coup en quelques minutes.
Son logiciel va envoyer rapidement votre url partout où il le peut.
Encore une fois, quand c’est bien fait, c’est top. Google va découvrir vos liens sur des sites au fur et à mesure et va commencer à vous prendre au sérieux.
Le souci, c’est que pour avoir des supers listes de 10 000 spots, le logiciel va taper dans toutes les thématiques possibles et imaginable… même s’il doit changer de pays ^^
Vous pouvez donc vous retrouver avec un lien dans un commentaire sur un site chinois qui vend des Nike alors que vous êtes simplement le boucher du coin qui veut se positionner localement. Ces prestations sont parfois peu coûteuses financièrement. Mais elle vont tuer le référencement de votre site web.
Black Hat SEO
En référencement, on distingue principalement deux façons de booster un site. Le White Hat, qui consiste à suivre à la lettre les règles de Google et des autres moteurs de recherche. Il faut donc logiquement un super contenu qui répond aux attentes des utilisateurs et quelques sites qui vous trouvent génial et qui logiquement vont faire un lien vers vous pour aiguiller leurs lecteurs sur des sources fiables comme la votre. C’est en gros le White Hat.
Et puis vous avez le Black Hat… il n’est pas méchant mais un peu plus vicieux techniquement pour référencer ses sites. Parce que le Black Hat n’a rarement qu’un seul site. Le PBN (vu au-dessus), il connait, le blast aussi. Le référenceur Black Hat sait généralement programmer des trucs pour le web. Des logiciels, des petits robots qui vont faire des tâches à sa place, et tout un tas de trucs qui vont lui faciliter la vie.
Où l’agence qui se prétend White va embaucher de personnes pour faire du contenu, des liens, des audits, et vendre des prestations, le Black Hat va plutôt bosser seul dans son coin à développer des outils d’automatisation. Mais il n’est pas que ça !
Le Black hat, c’est le type qui se passionne réellement pour le SEO et qui va essayer autant que possible de trouver des astuces pour toujours prendre des places à ses concurrents. Quitte à sortir des règles imposées par les moteurs de recherche.
Par exemple, il essayera de générer des liens artificiellement avec des logiciels pour voir jusqu’où il peut pousser un site web. Il va essayer de présenter aux moteurs de recherche un contenu différent de celui qu’il présente à ses visiteurs (on appelle ça le cloaking). Il va tenter de trouver des spots où personne ne va penser à chercher. Et il ne partagera ses découverte qu’avec une petite communauté d’autres Black Hat. Parce que bien souvent, quand un référenceur de ce genre trouve une astuce, c’est une astuce de dingue. On aura l’occasion d’en voir quelques unes.
Alors le danger quand vous entendez parler de Black Hat seo, c’est que comme partout, il y en a de très bons mais il y en a aussi qui vont vous dire n’importe quoi sans avoir de preuves de ce qu’ils avancent. Restez donc vigilant et n’employez ces techniques que si vous êtes sûrs de la méthode (l’achat de liens est par exemple considéré comme hors des règles de Google) ou que vous êtes prêts à perdre votre site internet. Faites toujours des tests sur un site tiers avant de faire du Black Hat pour votre propre site.
Le Cloaking
Forcément, arrivé à ce point dans votre lecture, vous vous doutez bien qu’on en connait un rayon sur le référencement, et surtout sur les pratiques Black Hat… Et pour être honnête à 100%, c’est un référenceur Black Hat qui m’a donné l’envie d’en apprendre davantage sur le SEO il y a plus de 15 ans. Je commençais tout juste à savoir bidouiller des trucs en PHP. Alors quand j’ai vu que la communauté BH manquait un peu de codeurs, je me suis engouffré dans le truc et j’ai fais toute sorte d’application plus ou moins réussi. Mais revenons au sujet.
Le Cloaking, c’est réussir à montrer un truc à quelqu’un et autre chose à quelqu’un d’autre.
Pour démarrer gentiment, on peut faire du cloaking sur Referer. C’est à dire que pour une seule url, je peux ajouter un paragraphe ciblé pour quelqu’un qui vient de Twitter. Et le modifier complètement si la personne a plutôt cliqué dans un de mes posts Facebook. Disons par exemple que vous vendez des baskets dernier cri et que vous avez une page produit sur cette basket. Vous en faites la promo sur Twitter et Facebook via des posts ou des annonces payantes. Eh bien grâce au cloaking, vous pouvez detecter d’où vient votre visiteur et lui afficher un texte du genre: « Pour tout abonné Twitter, 30% de remise immédiate pendant 30 minutes« . Et vous pouvez faire la même chose avec Facebook: « Vous êtes abonnés à notre page Facebook ? Vous bénéficiez de 30% de remise en utilisant ce code promo XXXXX dans les 5 prochaines minutes« .
Ça, c’est le côté gentil. Mais on peut faire d’autres choses un peu plus Black Hat…
On peut par exemple détecter les IP du robot de Google. Quand c’est lui qui passe sur notre page, on lui affiche un contenu digne de ce nom qui va aider à vous référencer super bien. En revanche, quand c’est un visiteur lambda qui passera sur cette même page, il se verra redirigé vers un produit Amazon, une page de capture ou une site pour lequel il est affilé et l’auteur du cloaking gagnera quelque chose en contrepartie. Soit il réussit à vous vendre un truc, soit il arrive à récupérer votre email pour vous envoyer des relances par la suite.
On sort là des règles de Google… mais voilà à quoi sert le cloaking. Vous pouvez tenter de vous amuser, mais gardez en tête que chez Google, ils ne sont pas dupes, ils vont parfois vérifier des trucs, genre le cache de votre page si vous n’avez pas empêcher le cache sur votre cloaking… bref, c’est une technique à éviter pour un site qui vous rapporte de l’argent.
Cookie Stuffing
Encore un terme à connaitre pour éviter de faire des bêtises ou éviter qu’on en fasse à votre insu.
Le cookie stuffing est un truc simple à comprendre mais un peu technique.
Disons que vous êtes affiliés chez trucmuche.com. Vous avez donc un lien du genre trucmuche.com/?aff=123.
Tout content, vous partagez ça sur Twitter, Insta, Facebook, et sur votre site… en espérant que quelqu’un commande via votre lien pour toucher votre commission.
Et pour que le vendeur repère que c’est bien vous qui envoyait ce nouvel acheteur, il va marquer le visiteur avec un Cookie dans son navigateur. Ce cookie contiendra des informations telles que le nom du cookie, sa valeur (ici 123), une durée de vie et d’autres infos un peu moins importantes… quoi que !
Donc votre visiteur clique sur votre lien affilié et tombe chez le site vendeur, qui va « poser » le cookie dans le navigateur du visiteur. C’est automatique.
Maintenant, imaginez que dans un article de votre site qui parle du produit vendu, vous ayez votre lien d’affilié. Vous n’êtes pas certain de marquer tous les visiteurs puisque tout le monde ne va pas cliquer sur votre lien.
En revanche, vous pouvez ajouter une image sur votre site, sauf qu’à la place de l’url de l’image, vous allez mettre votre lien d’affilié. Et vous allez mettre un peu de css sur l’image pour qu’elle mesure 1 pixel sur 1 pixel.
Qu’est ce qui va se passer ?
Le visiteur va arriver sur votre site. Votre site va donc charger le contenu textuel et les images. Sauf que là, au lieu de charger une image, il va tenter de charger votre lien d’affilié. Le site vendeur va donc répondre en posant le cookie. Votre visiteur est marqué sans même avoir cliqué sur votre lien. En plus, comme vous aurez réglé votre image pour qu’elle fasse 1 pixel, c’est invisible pour le visiteur.
Voilà ce qu’est le Cookie Stuffing. Vous tagguer volontairement tous les visiteurs de votre page à leur insu… c’est pas très cool, mais c’est une pratique encore très répandu.
Keywords Stuffing
C’est encore une pratique qu’on peut repérer sur certains sites web. Vous naviguez sur un contenu, et tout en bas, dans le pied de page, vous avez toute une série de mots clés de la thématique de la page mais qui ne veut rien dire dans le pied de page. Juste qu’avec ces mots clés le webmaster espère se référencer et gagner des positions sur beaucoup de termes de recherche.
Plus subtil, certains vont régler le CSS de ces mots clés pour qu’ils soient de la même couleur que le fond du site, autrement dit invisible pour le visiteur. D’autres s’amuseront avec le CSS pour faire sortir ces termes de l’écran… sisi, c’est possible.
Ce sont des techniques un peu catastrophique aujourd’hui. Google détecte très bien ce genre de pratique. Ne perdez donc pas votre temps à bourrer de mots clés vos contenus. Soyez subtil, travaillez vos pages pour vos visiteurs, Google vous récompensera pour ça.
Duplicate content
Ça, c’est un double problème… parce que vous pouvez en faire sans vous en rendre compte.
Par exemple, vous avez un blog WordPress. Vous avez un article avec son url… c’est un contenu unique. Le problème c’est que cet article et dans une catégorie qui elle affiche tous les articles qui lui sont liés. Si vous ne limitez pas à quelques mots la description, la catégorie va afficher tout votre contenu sur sa propre url.
Vous vous retrouvez donc avec 2 urls qui ont quasiment le même contenu. On appelle ça le duplicate content. C’est pas volontaire de votre part, mais pour Google, une seule url doit survivre. Vous risquez donc de voir disparaitre une de vos urls dans les moteurs de recherche. Si c’est votre catégorie, ça peut encore passer. Mais si Google décide de virer l’url de votre article, ça la fout mal. Et ça arrive plus souvent qu’on ne le pense.
Mais le duplicate content peut être un peu plus méchant. Pour aller vite, certains webmasters n’ont aucun scrupule à pomper les articles des autres pour leur propre site web. C’est ce qui se passe quand vous voulez automatiser la création de contenu sur votre site et que vous utilisez des outils qui vont scraper un peu partout des contenus. Alors ok, ça vous permet d’avoir beaucoup de contenu rapidement, mais aux yeux de Google, vous êtes foutus.
Il est aussi possible de jouer un sale tour à quelqu’un avec le DC. Imaginez que vous ayez un site qui a de la bouteille, qui est la depuis 15 ans et qui fait du trafic à n’en plus finir. Votre site est considéré comme populaire. Maintenant, vous tombez sur Francis qui vient de lancer son blog il y a une semaine mais qui vient de publier un article génial qui pourrait vous rapporter encore plus de trafic. Vous lui piquez son contenu et le publiez sur votre site.
Je ne donne pas 15 jours au site de Francis pour disparaitre et laisser votre site prendre la place. Heureusement aujourd’hui, Google à lancé la balise canonical qui permet de déterminer l’url d’origine d’un contenu. Ainsi quand il passera chez Francis, il retiendra que c’est lui qui a publié en premier. Quand il passera chez vous, il considérera que vous avez dupliqué son contenu et vous pénalisera.
Evitez donc de vouloir faire vite en piquant les contenus des autres… vous le payerez tôt ou tard… parfois même devant un juge.
Négative SEO
Là, on devient un peu plus agressif. Parce qu’au lieu de traficoter pour booster notre site, on va prendre la tangente et plutôt s’acharner à détruire le site des concurrents. Les personnes qui jouent à ça vont prendre un malin plaisir à mettre des avis négatifs sur vous sur des plateformes. Elles vont s’arranger pour que votre site gagnent des millions de liens rapidement… on peut penser que c’est cool jusqu’à ce qu’on s’aperçoivent que ces liens proviennent de sites qui vendent des pilules bleus, des sites étrangers, et tout un tas de connerie qui vous donner une mauvaise réputation à votre site.
Ça peut aller vraiment loin en fait, j’ai une petite anecdote à ce sujet. Pendant un concours SEO, donc un jeu pour se positionner sur un terme, je commençais à me positionner dans les premières places. J’étais tout fier de moi. Jusqu’à ce qu’un concurrent malin (que j’adore) s’amuse à appeler mon hébergeur pour signaler que mon site contenait du contenu malveillant. Mon hébergeur n’a pas prit le temps de vérifier et a mit hors ligne mon site en moins de 2h. J’ai vite compris ce qu’était un concours où TOUS LES COUPS SONT PERMIS.
Bon c’était le jeu et j’ai vite reçu un message du concurrent qui se marrait derrière son écran en m’avouant le truc. J’ai du contacter mon hébergeur pour lui dire que c’était une farce pour un concours de référencement pour revoir mon site apparaitre. Malheureusement, entre 2, Google était repassé sur mon site et comme j’avais disparu, j’ai perdu une dizaine de place dans le classement à mon retour.
Mais je n’ai pas eu que ce problème en fait. Parce qu’innocent, je m’étais lancé dans ce concours avec un site qui me rapportait de l’argent. J’ai donc perdu quelques euros en plus de ma place sur le concours.
Voilà jusqu’où peut vous mener le Négative SEO. C’est parfois très facile de dégommer un concurrent. Faites attention à votre site.
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