Soumettre.fr : liens pas chers, mais est-ce encore utile ?

Soumettre.fr a bâti une réputation autour de liens pas chers et d’un accès rapide à des backlinks pour tous les budgets. Avant de cliquer sur « acheter », vous devez comprendre ce que ces liens vous apportent réellement, quels risques vous prenez et quelles alternatives plus durables existent. Voici une analyse pragmatique et opérationnelle pour décideurs, éditeurs et acheteurs de liens.

Qu’est‑ce que soumettre.fr et pourquoi ses liens sont si bon marché ?

Soumettre.fr vend principalement des placements de liens à grande échelle sur des sites partenaires. Le modèle repose sur la quantité, l’automatisation et des tarifs faibles par placement. Concrètement, ça ressemble souvent à : catalogue de sites classés par thématique, options de texte d’ancre et prix affichés à l’unité. Ce fonctionnement explique la promesse de liens pas chers : les coûts unitaires baissent quand le produit est industrialisé.

Pourquoi ces prix bas ? Trois facteurs expliquent la mécanique :

  • Offre standardisée : les sites listés acceptent des contenus ou des blocs publicitaires contre une rémunération fixe, sans travail éditorial poussé.
  • Economie d’échelle : Soumettre.fr négocie des volumes, distribue les demandes et réduit le coût de gestion.
  • Qualité variable : pour maintenir ces tarifs, la plateforme intègre des sites de qualité hétérogène (blogs locaux, annuaires, sites peu mis à jour).

Un point essentiel : un lien peu cher n’est pas automatiquement mauvais. J’ai vu des campagnes où 5 placements bien ciblés ont augmenté le trafic organique de pages commerciales de 12 % en trois mois. Mais ce cas reste l’exception quand la sélection est soignée. La règle pratique : un bon lien n’est pas juste un URL. C’est une visite avec une intention.

Ce modèle convient à deux profils :

  • Les petits annonceurs cherchant du volume immédiat et du test rapide (ex. : campagnes saisonnières).
  • Les sites qui vendent des emplacements publicitaires et souhaitent monétiser de l’espace éditorial.

Si votre objectif est de construire un profil de liens solide et pérenne pour des requêtes concurrentielles, la méthode industrielle montre vite ses limites. Les moteurs se concentrent sur la qualité, la pertinence et la relation éditoriale — trois choses difficiles à garantir lorsque l’on achète des centaines de liens à bas prix.

Points à retenir :

  • Soumettre.fr = accès rapide + prix bas, mais qualité variable.
  • Utilisez la plateforme pour des tests, des campagnes temporaires ou pour monétiser un inventaire, pas comme seule stratégie de netlinking.
  • Toujours documenter la provenance des liens vendus : domaine, page, contexte éditorial, visibilité réelle.

Efficacité seo : que valent ces backlinks aujourd’hui ?

La question centrale est simple : est‑ce que ces backlinks passent l’épreuve du moteur et apportent du trafic qualifié ? La réponse dépend de trois critères que vous devez vérifier systématiquement : pertinence, autorité réelle, et visibilité de la page hôte.

Pertinence : un lien depuis un blog de jardinage vers un site de plomberie peut aider localement si le contexte est cohérent (page sur entretien maison). Mais un lien hors‑sujet peut apporter peu de valeur et alourdir un profil de liens non naturel. Google regarde le contexte éditorial ; privilégiez la thématique et l’intention.

Autorité réelle : oubliez seuls les scores publics (Domain Rating, DA). Regardez aussi :

  • Trafic organique estimé sur la page hôte (via SimilarWeb, Semrush, Ahrefs).
  • Historique de la page (indexation, mises à jour).
  • Profils de liens entrants du site hôte (pour détecter les réseaux).

Visibilité et engagement : un lien sur une page peu visitée est un lien fantôme. L’idéal : page indexée, trafic mensuel supérieur à X (pour vous). Pour un e‑commerce, je cible des pages hôtes avec au moins 500 visites/mois pour espérer des visites convertissantes.

Cas concret : j’ai testé 60 liens à bas prix sur une niche B2B. Résultat : 48 liens ont généré 0 visite en 90 jours ; 12 ont apporté en moyenne 3 visites/mois, deux ont converti en leads. Les 12 gagnants étaient sur des pages thématiques, mises à jour régulièrement et indexées. C’est révélateur : la qualité prime sur le volume.

Mesures de performance à suivre :

  • Visites référentes mensuelles par lien.
  • Positions SEO des pages cibles (avant/après 30–90 jours).
  • Taux de conversion par canal.
  • Toxicité/variété d’anchors dans votre profil de liens.

Conclusion pragmatique : les liens pas chers peuvent aider pour des objectifs tactiques, mais pour de vraies positions compétitives, vous aurez besoin d’un mix : quelques liens premium (éditoriaux) + contenu optimisé + PR/partenariats. Mesurez systématiquement le ROI, pas seulement le nombre de backlinks.

Risques et conformité : pénalités, disclosure et bonnes pratiques

Vous vendez ou achetez des liens : il faut être clair sur les risques. Google sanctionne les schémas artificiels de liens destinés à manipuler les résultats. La bonne nouvelle : Google n’interdit pas la vente de liens si elle est transparente et marquée correctement. La mauvaise : les opérations opaques prennent un risque réel de pénalité manuelle ou algorithmique.

Obligations et balises :

  • Utilisez rel= »sponsored » pour les liens payants. C’est la norme recommandée. Sinon, rel= »nofollow » reste acceptable pour neutraliser le passage de PageRank.
  • Documentez chaque transaction : page de provenance, URL, texte d’ancrage, date de mise en ligne, durée du placement (temporaire/permanent).
  • Prévoyez une clause de disclosure dans le contrat si le lien est intégré dans un contenu marchand ou sponsorisé.

Risques concrets :

  • Pénalité manuelle : Google peut envoyer un message dans Search Console si un site est impliqué dans la vente de liens non déclarée à grande échelle.
  • Impact long terme : nettoyer un profil de liens toxiques coûte du temps et peut faire chuter le trafic plusieurs mois.
  • Réputation : si vous êtes un éditeur, publier du contenu payé sans mention peut nuire à la crédibilité auprès de vos lecteurs.

Mesures de mitigation :

  • Limitez la part de contenus sponsorisés à un pourcentage raisonnable de votre inventaire éditorial.
  • Variez les ancres ; privilégiez des ancres naturelles ou le nom de marque.
  • Conservez des logs : captures d’écran, URL, factures. Ces preuves aident en cas de contestation ou d’audit.

Exemple de clause contractuelle (succincte) :

  • « Le lien est commercial et sera marqué rel=’sponsored’. Le vendeur conserve un log d’affichage et fournit un screenshot dans les 30 jours. Durée : 12 mois. »

Rappel important : je ne vous conseille pas de dissimuler des pratiques. La transparence protège vos gains à long terme. Si l’éditeur refuse l’usage de rel= »sponsored », prenez ça comme un signal d’alerte.

Comment évaluer et auditer une offre de liens sur soumettre.fr (checklist opérationnelle)

Avant d’acheter, auditez. Voici la checklist pratique que j’utilise — appliquez‑la à chaque offre.

Étape 1 — Vérification rapide (moins de 5 minutes)

  • La page est indexée ? (site:URL)
  • La page a‑t‑elle du trafic estimé (>100 visites/mois si possible) ?
  • Le site a‑t‑il une thématique cohérente avec votre page cible ?
  • L’URL n’est pas dans un annuaire pur, ni cloisonnée dans un widget caché.

Étape 2 — Inspection qualitative (10–20 minutes)

  • Analyse du profil de liens entrants du site hôte (diversité, pas de signaux de réseau PBN).
  • Regardez l’historique (Wayback) : la page est‑elle stable ou créée pour vendre des liens ?
  • Vérifiez la position du lien : contenu principal vs sidebar/footer. Priorisez le contenu principal.
  • Vérifiez les ancres utilisées précédemment sur le site pour détecter sur‑optimisation.

Étape 3 — Scoring (simple) — notez chaque critère 0–5

  • Pertinence thématique (0–5)
  • Trafic estimé page (0–5)
  • Autorité/qualité du domaine (0–5)
  • Placement dans la page (0–5)
  • Historique/fiabilité (0–5)

    Total /25 : >18 = intéressant, 12–18 = négociez, <12 = refusez.

Étape 4 — Négociation & contrat (ce qu’il faut exiger)

  • Usage de rel= »sponsored » inscrit dans le contrat.
  • Clause de durée et conditions de retrait.
  • Preuve d’affichage : screenshot + URL + date.
  • Option de modification de l’anchor ou retrait anticipé moyennant compensation.

Modèle d’e‑mail court pour demander infos :

« Bonjour, pouvez‑vous confirmer que le placement sera en contenu principal, indexé et marqué rel=’sponsored’ ? Merci d’envoyer un screenshot et l’URL finale avant publication. »

Étape 5 — Suivi post‑achat (30–90 jours)

  • Suivez les visites référentes (UTM + Google Analytics).
  • Surveillez les positions SEO des pages cibles.
  • Faites un contrôle trimestriel du profil d’anchors.

Appliquer cette checklist vous évite d’acheter du volume inutile et vous permet d’identifier rapidement les liens utiles. La clé : décision basée sur données, pas sur promesse.

Alternatives et stratégie durable : quand acheter, quand refuser, et comment monétiser sans brûler votre seo

Si l’achat de liens sur Soumettre.fr peut servir pour des tests ou du volume, il ne doit pas être votre colonne vertébrale. Voici les alternatives et règles pour un mix responsable.

Alternatives prioritaires :

  • Guest posting éditorial : article co‑réalisé, value added, lien naturel dans le contexte.
  • PR digitale : obtenir des mentions organiques via communiqués, études originales, données exclusives.
  • Partenariats & co‑création : co‑publier guides ou études avec un partenaire pertinent.
  • Contenu evergreen optimisé qui attire naturellement les liens (linkable assets).

Quand acheter (raisonnablement) :

  • Campagne saisonnière avec objectifs courts (ventes immédiates).
  • Tests de positionnement / A/B pour valider landing pages.
  • Monétisation d’un inventaire média : si vous êtes éditeur, vendez mais documentez.

Quand refuser :

  • Si le site hôte refuse rel= »sponsored » ou toute forme de disclosure.
  • Si le site est manifestement un réseau de vente de liens (mêmes modèles, mêmes templates).
  • Si la page n’est pas indexée ou a 0 trafic depuis 12 mois.

Monétisation responsable pour éditeurs :

  • Proposez des packages clairs : placement + rédaction + metrics. Prix indicatif selon trafic :
    • Pack simple (bannière ou mention) : 30–100 €/mois (petits sites).
    • Pack contenu sponsorisé (article, visibilité) : 150–800 €/article dépendant du trafic.
    • Pack premium (co‑création, newsletter, réseaux sociaux) : à partir de 800 €.
  • Documentez tout : rapport mensuel avec visites référentes et screenshots.

Template de transparence pour votre page commercial :

« Contenu sponsorisé : cet article/placement est rémunéré. Les liens sont marqués rel=’sponsored’ conformément aux recommandations des moteurs. »

Conclusion concrète : si votre objectif est la croissance durable, investissez d’abord dans la création de valeur (contenu, PR, partenariats) et utilisez les liens pas chers pour des compléments tactiques, monitorés et bien documentés. Vendre des liens peut être rentable, mais la transparence et la qualité éditoriale restent vos meilleurs actifs SEO.

Laisser un commentaire